Par : Mikka

« L’autorisation de sortie de territoire (AST) qui était exigée pour un enfant voyageant à l’étranger, seul ou non accompagné par ses parents, et muni d’une seule carte d’identité est supprimée depuis 2013 (circulaire du 20 novembre 2012 du ministère de l’intérieur). (1) Était-ce bien le moment pour le faire ? Au minimum on peut relever que, qu’elles qu’aient été leurs intentions louables à l’égard des enfants pour faciliter leur mobilité, les pouvoirs publics n’ont pas eu la vision anticipatrice de l’histoire qu’on peut attendre d’eux. Ils vont devoir corriger leur copie. »
En effet, cela semble un minimum. Si la détention d’un passeport vaut AST, sans doute faut-il revoir cette question, également. Quid de l’autorisation des parents à laquelle vous faites référence? Sous quelle forme s’exerce-t-elle concrètement? Des gosses de 14, 16 ans, 17 ans étant de fait partis, seuls ou avec un membre de leur fratrie, on se demande si cette autorisation est vraiment requise?
Donner la possibilité à des mineurs de quitter le territoire comme bon leur semble est une aberration qui les met en danger, terrorisme ou pas. La liberté est un long apprentissage, contrairement à ceux qui pensent qu’il ne faut en rien entraver les déplacements des mineurs, par de quelconques mesures de contrôle et d’autorisation. Ce sont souvent les mêmes qui considèrent qu’un enfant doit pouvoir voter à 16 ans et que l’on doit abaisser la majorité à cet âge : démagogie dangereuse, car c’est oublier que la majorité implique la fin d’un certain nombre d’obligations et de protections pour ces adolescents.
Certains parents étant de surcroît totalement défaillants (pour de multiples raisons), il appartient à l’Etat, donc à la loi, d’encadrer la sortie du territoire des mineurs.